Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

16 décembre, 2013

Dette: le compte à rebours est commencé

L’agence de crédit Fitch a placé la note de crédit du Québec sous surveillance avec perspective négative. Pour le moment, les autres agences maintiennent le statu quo, mais maintenant que le processus est enclenché ce n’est qu’une question de temps avant que les autres suivent.

Cela ne devrait surprendre personne. Il est surtout surprenant que cela ne soit pas arrivé plus tôt et avec plus de sévérité. Une société gérée par des politiciens irresponsables où la marge de manœuvre a été réduite à zéro : une dette stratosphérique, des déficits structurels, une fiscalité usuraire, c’est la recette qui a mené les Grecs, les Portugais et les Espagnols à la faillite. Pourquoi le résultat serait-il différent pour le Québec, si ce n’est le fait que l’économie canadienne est solide et offre une certaine garantie de solvabilité au gouvernement du Québec?

Une décote de la dette enclenchera un cercle vicieux conduisant directement à la catastrophe : augmentation des taux d’intérêt, une augmentation de seulement 1 % des taux coûtera 2,5 milliards de dollars en intérêts, coupure des dépenses sans discernement, fonctionnaires dans la rue, et ainsi de suite jusqu’à la faillite.
Alors que tout s’effondre autour de nous : économie, ponts, chaussées, aqueducs, emploi, nos politiciens s’amusent à débattre de laïcité, prix unique du livre, nominations partisanes, bourse du carbone. Pour faire bonne mesure, ils distribuent à crédit des centaines de millions en subventions à des fins électoralistes.

Je ne me fais pas d’illusion. À la veille d’une élection, nos politiciens trouveront bien le moyen de blâmer tout le monde, à l’exception d’eux-mêmes, et de retarder encore les décisions difficiles, mais incontournables. Toutefois, les faits ont la mauvaise habitude d’avoir la tête dure et ils s’imposeront de façon toujours plus intense jusqu’à ce qu’il ne soit plus possible de les ignorer.


Je l’ai déjà dit dans un texte antérieur, je me suis résigné à attendre que les marchés financiers nous imposent un peu de discipline financière. Cela arrivera peut-être plus tôt que prévu.

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