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Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

16 juillet, 2012

L'avenir du Québec, Les entrepreneurs à la rescousse


Revue de livre par Gérald Fillion


Il y a peu plus d’une semaine, l’OCDE publiait un rapport qui en arrivait à la conclusion que l’entrepreneuriat est très certainement l’une des avenues les plus prometteuses pour relancer l’économie mondiale. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques, c’est une façon de freiner la montée du chômage. Les pays développés doivent donc faciliter le démarrage d’entreprise avec des incitatifs fiscaux.
L’OCDE proposait aussi de stimuler l’entrepreneuriat féminin, puisque les entreprises dirigées par des femmes ont des taux de survie supérieurs et créent plus d’emplois en moyenne que celles dirigées par des hommes.

Il y a des gens pour qui les propositions de l’OCDE sonnent comme une douce musique à leurs oreilles. Marc Dutil et Nathaly Riverin, de l’École d’entrepreneurship de Beauce, travaillent depuis des années à maintenir la culture entrepreneuriale des Québécois. À la relancer, diront certains, en regard des statistiques publiées au cours des dernières années.

D’ailleurs, à ce propos, il faut lire le livre de mon collègue journaliste Pierre Duhamel. En s’appuyant sur toutes les données disponibles et des dizaines d’entrevues pertinentes et poussées, l’auteur du livre L’avenir du Québec – les entrepreneurs à la rescousse dresse un bilan historique et factuel de la situation des gens qui se sont lancés en affaires et qui le font encore aujourd’hui.

Pierre Duhamel exprime son opinion sur la richesse au Québec. Cependant, il laisse beaucoup plus de place à la parole des experts et des entrepreneurs, aux mises en contexte, aux statistiques et faits. Il est sorti du discours souvent entendu que le Québec vit dans l’immobilisme, que les contestataires bloquent tout.
Si la fibre entrepreneuriale semble faiblir au Québec, il n’en demeure pas moins que 23 % des sociétés à 2 employés et plus au Canada sont au Québec, soit l’équivalent du poids démographique de la province dans le pays. C’est quand même très bien, nous a-t-il dit en entrevue mercredi, tout en soulignant que nous avons le défi au Québec d’appuyer davantage les entrepreneurs.

Pourtant, les soutiens sont nombreux : comme le dit l’économiste Pierre Fortin, le Québec est « la république des crédits d’impôt à la R&D », le gouvernement du Québec verse 54 % du total des subventions accordées par tous les gouvernements provinciaux au Canada, le taux d’impôts des entreprises au Québec est parmi les plus bas d’Amérique et le Québec est « le champion canadien du capital de risque ».

Néanmoins, « en même temps, nous a dit Pierre Duhamel mercredi, on pourrait dire que les taxes sur la masse salariale sont beaucoup plus élevées que dans le reste du pays, que les entreprises québécoises paient 50 % de la masse salariale du pays alors qu’elles constituent environ 20 % des entreprises [au Canada]. C’est un non-sens que les tracasseries administratives et bureaucratiques sont probablement beaucoup plus élevées au Québec qu’ailleurs. [...] En faisant ça, on favorise certaines entreprises et certains secteurs vis-à-vis d’autres entreprises et d’autres secteurs ».

Les entrepreneurs font partie de la solution, selon l’OCDE et selon Pierre Duhamel. Vous, si le coeur vous en dit, si vous avez l’âme entrepreneuriale, qu’attendez-vous pour vous lancer?


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