Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

14 mars, 2012

Le gala des Jutras, même pas un petit merci!

Comme beaucoup de Québécois (857 000), dimanche dernier j’ai regardé le gala des Jutras à Radio-Canada. J’ai bien aimé la performance de Sylvie Moreau et d’Yves Pelletier, en particulier la parodie des critiques.

Sans contredit, le moment fort de la soirée a été le Jutra hommage remis à Paule Baillargeon. Ses commentaires remplis d’émotion et bien sentis contrastaient avec les commentaires plutôt insignifiants de la plupart des présentateurs et des heureux gagnants.

Bravo aussi à Philippe Falardeau qui rejoint les rangs des grands cinéastes québécois : Denys Arcand, Denis Villeneuve et bien d’autres moins connus.

Je propose d’ajouter la catégorie « connerie » au futur gala. Cette année le Jutra aurait sans aucun doute été décerné à Emmanuel Bilodeau. Son monologue incompréhensible se voulait certainement drôle, mais ce n’est pas donné à tous de faire de l’humour. Sa chemise parsemée de petits carrés rouges, symbole de la lutte des étudiants contre l’augmentation des droits de scolarité, complétait à merveille le rôle de clown qu’il s’était donné.

D’ailleurs, je me demande bien pourquoi autant d’artistes arboraient ce petit carré rouge. La soirée des Jutras n’est pas un évènement de solidarité étudiante. Ceux qui croient au bien-fondé de la gratuité des études universitaires n’ont qu’à organiser des évènements de levée de fonds pour financer les universités.

Cette démonstration de fausse solidarité était ridicule. Au mieux, c’était une belle démonstration du proverbe « Qui se ressemble, s’assemble » : les artistes les plus subventionnés en Amérique, médiatisés par le réseau de télé le plus subventionné en Amérique, solidaire des étudiants les plus subventionnés en Amérique.

 Mais ce qui m’a le plus déçu c’est que personne n’a rendu hommage à la secrétaire, au garçon de table, à l’infirmière, à l’éboueur, au forestier, au camionneur, au petit commerçant, etc., qui tous doivent se serrer la ceinture pour financer la culture, les galas et les étudiants. Il me semble qu’un petit merci aurait été de mise. Mais c’est peut-être trop demandé à ceux qui tiennent pour acquises les largesses de l’État!

Aucun commentaire: