Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

07 mars, 2012

Hôpitaux : financement par activité et concurrence, une recette gagnante


Il est universellement reconnu que le mode de financement des hôpitaux en fonction du bassin de population est inefficace. Pour les gestionnaires soumis à ce régime budgétaire, la gestion de l’offre est utilisée comme outil de planification budgétaire. Il suffit de créer des goulots d’étranglement et le tour est joué. Ceux-ci, en réduisant le nombre de patients à soigner, réduisent les coûts d’exploitation de l’établissement sans réduire proportionnellement l’allocation budgétaire.

Cet effet pervers a été reconnu par la commission Clair (2000) et la commission Castonguay (2008). Mais c’est le propre des monopoles gouvernementaux de ne rien faire tout en réclamant plus d’argent pour croître la bureaucratie et bonifier les privilèges des syndicats et des corporations professionnelles. Donc, à ce jour, à l’exception des budgets qui ont explosé, rien n’a changé.

Les exemples démontrant les avantages d’un régime budgétaire basé sur le volume d’activité ne manquent pas puisque la plupart des pays occidentaux l’ont adopté depuis belle lurette. L’inaction du Québec dans ce domaine est inexcusable. Encore aujourd’hui le ministre Bolduc hésite sous prétexte que le financement par activité comporte certains risques. Bien sûr qu’il y a des risques, mais je ne vois pas comment cela pourrait être pire que la situation actuelle.

Pour réduire, sinon éliminer, les risques d’effets pervers du financement par activité, il faudrait pousser beaucoup plus loin les réformes et introduire un régime de concurrence entre des institutions publiques, privées et SBL. Un tel régime minimiserait les interventions inopportunes des politiciens et responsabiliserait les gestionnaires. À plus long terme, les établissements inefficaces incapables d’attirer et de fidéliser une clientèle suffisante seraient voués à disparaître pour le plus grand bien de tous.

(Voir aussi le texte de Vincent Brousseau-Pouliot.)

Aucun commentaire: