Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

16 novembre, 2010

La concurrence serait-elle la solution?

Selon la plupart des économistes, la concurrence est le seul moyen de déterminer le juste prix d’un produit ou d’un service. Dans un environnement sans concurrence les prix s’emballent inévitablement.

En pratique, il est très rare de pouvoir vérifier cette affirmation, car les deux systèmes, avec et sans concurrence, sont mutuellement exclusifs.

L’analyse des contrats d’infrastructures de la Ville de Montréal nous offre une opportunité unique de démontrer le bien-fondé de cette théorie économique.

Avant le scandale des compteurs d’eau, les contrats d’infrastructures de la ville étaient monopolisés par un cartel. Il n’y avait donc pas de concurrence.

Les prix étaient établis par un processus de négociation entre les soumissionnaires et les fonctionnaires. Ces derniers déterminaient au meilleur de leurs connaissances un prix de référence. Si le prix de la soumission excédait le prix de référence, les fonctionnaires négociaient avec l’entrepreneur pour finaliser le coût du projet. Ensuite, ce nouveau prix était incorporé à la base de données de la ville laquelle est utilisée pour calculer les futurs prix de référence. D’un contrat à l’autre, cette procédure gonflait les prix de référence et le coût des contrats pour le plus grand bonheur des membres du cartel.

Le scandale des compteurs d’eau a mis fin, au moins temporairement, au manège très profitable du cartel. Depuis plus d’un an, les soumissions des projets d’infrastructures sont régulièrement de 25 % à 30 % sous les prix de référence établis par les fonctionnaires.

Même si les deux systèmes, avec et sans concurrence, n’ont pas coexisté, compte tenu du court délai entre l’avant et l’après, il est raisonnable de conclure que la baisse des prix est la conséquence directe de la concurrence.

Si la concurrence a permis de réduire les coûts des contrats des projets d’infrastructure de Montréal de 25 % à 30 %, pourquoi n’en serait-il pas ainsi pour la santé, l’éducation, le transport en commun, la SAQ, Hydro-Québec, etc.?

Cela fait plus trente ans que l’on engraisse une fonction publique censée résoudre tous nos problèmes. Malheureusement, d’une promesse à l’autre, les services se dégradent et les coûts explosent. Il est temps d’essayer autre chose, le contraire relèverait d’un entêtement masochiste.

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