Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

30 octobre, 2010

L’efficacité étatique, une illusion

Grâce en partie au Réseau Liberté Québec, le débat entre les pro-interventionnistes, qui veulent toujours plus de gouvernement, et les lucides, qui préconisent une réduction importante du rôle de l’État, est de retour dans les médias.

Les pro-interventionnistes prétendent qu’il suffit de changer les façons de faire de la machine étatique pour régler tous les problèmes d’inefficacité des monopoles d’État. Par contre, les lucides concluent, avec raison, qu’il faut diminuer le rôle de l’État providence au profit de la responsabilisation des individus.

L’argumentaire des pro-interventionnistes suppose qu’il est possible d’appliquer les principes de gestion du secteur privé aux monopoles d’État. Malheureusement, ce n’est pas aussi simple. Ce qui assure le succès de l’entreprise privée ce n’est pas seulement les compétences et les connaissances des intervenants. C’est aussi parce que les forces du marché canalisent ces compétences et connaissances au profit de l’innovation et de l’efficacité.

La concurrence inhérente au libre marché, permets d’établir le juste prix d’un produit ou service et par conséquent d’anticiper les profits qu’un entrepreneur peut éventuellement en tirer. Chaque participant rivalise donc d’ingéniosité pour devancer ses compétiteurs. Les plus créatifs font des profits et croissent, les autres disparaissent. Évidemment, ce phénomène est absent de l'environnement monopolistique, à plus forte raison si c'est un monopole d’État.

L’embauche de gestionnaires rompus aux méthodes de gestion prévalant dans le domaine privé n’assure en rien l’efficacité d’un monopole d’État. Ayant perdu les repères auxquels ils sont habitués, le juste prix tel que déterminé par la concurrence, et ignorant les repères utilisés dans une bureaucratie, il est loin d’être garantie que les nouveaux gestionnaires feraient mieux que les fonctionnaires existants. Dans un monopole d’État les fonctionnaires qui ont à cœur le bien-être de la population, il y en a beaucoup, réussissent malgré tout à fournir des services de qualité acceptables et en quantité raisonnable. J’en veux pour preuve l’excellente performance de certains hôpitaux et de certaines écoles.

Bien sûr, il est possible d’améliorer temporairement l’efficacité d’un monopole d’État. Un politicien d’envergure peut freiner les ardeurs des groupes d’intérêt et exiger que les fonctionnaires agissent au profit de la population. Malheureusement, les effets seront temporaires, car comme le veut le dicton populaire : chassez le naturel et il reviendra au gallot.

L’histoire démontre que la qualité et la quantité de service fourni par un monopole d’État tendent irrémédiablement à se détériorer au fil du temps. À ce sujet, l’histoire récente de la Suède est édifiante. Elle démontre que même dans une social-démocratie perçue comme exemplaire, seule la concurrence permets optimiser l’efficacité des organisations gouvernementales.

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