Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

08 septembre, 2010

La valse des subventions

Chaque semaine, Mathieu Turbide et Serge Laplante rapportent dans le blogue « Où vont vos impôts »  les subventions accordées la semaine précédente.

Ce rapport met en évidence le fait que rien n’a changé depuis le dépôt du dernier budget. Les promesses de réduction des dépenses du ministre Bachand n’étaient que ça, des promesses.

Dans le rapport de la semaine du 28 août au 3 septembre 2010, comme dans les rapports des semaines précédentes d’ailleurs, on trouve des perles de gaspillage incroyables :


Le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire verse une aide financière de 25 000 $ à l’entreprise Monpier, de la ville de Thurso en Outaouais. Grâce à cet appui financier, l’entreprise pourra faire homologuer et effectuer la mise en marché d’un plancher architectural modulaire, réutilisable et très solide pouvant servir autant de plancher que de plafond. L’aide financière provient de la mesure pour stimuler le développement des produits de spécialité, une mesure innovatrice issue de la Politique nationale de la ruralité 2007-2014. Cette mesure, dont la subvention peut atteindre 25 000 $ par projet, a pour but de soutenir la création d’activités nouvelles en territoire rural en misant sur des projets liés aux ressources, aux savoirs, aux savoir-faire et aux capacités d’innovation des promoteurs ruraux. Elle appuie des microprojets dans le secteur bioalimentaire ainsi que dans les domaines des produits forestiers non ligneux et de la forêt, de la culture, du patrimoine et des produits de l’artisanat.

Une subvention pour homologuer un plancher modulaire pouvant servir de plafond ça ne s’invente pas. Si l’entreprise Monpier n’a pas pu obtenir 25 000 $ d’une institution financière ou d’un entrepreneur local, c’est que son plan d’affaires est peu crédible.

Plusieurs diront qu’il ne faut pas paniquer, car 25 000 $ c’est une demi-goutte d’eau dans le budget du gouvernement. D’accord, mais lorsqu’on multiplie 25 000 $ par 100, voire 1 000, ça devient des millions. De plus, il faut entretenir une armée de fonctionnaires pour gérer ces nombreuses subventions.

Comme l’a si bien exprimé Ronald Reagan :


Les gouvernements ont une vision très sommaire de l'économie. Si ça bouge, ajoute des taxes. Si ça bouge toujours, impose des lois. Si ça s'arrête de bouger, donne des subventions.

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