Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

29 septembre, 2010

La pensée du jour

L'environnement est un défi - les ingénieurs s'épanouissent devant les défis - alors, on développe des technologies pour capturer le gaz carbonique, vitrifier les déchets nucléaires et brûler le charbon proprement. Mais l'innovation doit aussi venir des gouvernements dont les régulations imprévisibles et incohérentes nuisent à la capacité de prise de risque des investisseurs. --- Philippe Faucher, professeur au Département de science politique et chercheur associé au Centre d'études et recherches internationales de l'Université de Montréal (CÉRIUM.ca).

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Voici un extrait de Grandoria qui vaut d'être lu, à ce propos:

« C’est surprenant, mais c’est comme ça… Une vérité démontrée, preuves à l’appui – et par des preuves aussi rationnelles que des chiffres vérifiables, en l’occurrence – ne pourra jamais être plus convaincante qu’une absurdité faisant appel à ce qui dépasse la pensée de l’homme : l’irrationnel.
Pour se sortir de la mauvaise situation dans laquelle il se trouve, » (un grave déficit budgétaire, dans le contexte de ce chapitre) « ce gouvernement va donc créer un mythe de toutes pièces : une histoire fabuleuse qui ne fera appel ni aux calculs, ni à la logique, ni même à la critique… Une histoire qui, en raison même de sa nature et de sa structure, inhibe cette intelligence critique qui est le propre du cerveau humain, et qui a fait de lui le plus habile de tous les êtres vivant sur Terre. Notre gouvernement va dire que le monde court « un grave danger », et que ce danger sera la cause de graves maladies et de famines, inondations et disparitions de milliers de races d’animaux et de végétaux, lesquels sont indispensables à la survie de l’espèce humaine. Migrations massives d’insectes repoussants, dangereux ou porteurs de maladies, modifications du climat engendrant la disparition progressive des éléments les plus indispensables entre tous à notre survie et, pourquoi pas, provoquant des cancers de la peau… et cetera, et cetera.
Lorsque ce mythe sera créé – je veux dire, lorsque l’on aura réussi à le faire exister dans l’esprit des moins bien informés, c'est-à-dire du plus grand nombre – alors il sera possible de procéder à la création d’un « contre-mythe ». C'est-à-dire un deuxième mythe dont le propos est de faire disparaître le premier – le premier étant bien entendu le plus redoutable des deux, sans conteste possible. Le premier mythe sera même plus impressionnant et plus richement décrit encore que n’ont su le faire les rédacteurs des Saintes Ecritures, puisqu’il sera étayé de faits et de vérités scientifiques chaque fois que cela sera possible. Tout comme le premier, le deuxième mythe que va créer ce gouvernement n’aura pas réclamé beaucoup d’efforts d’imagination, puisqu’il s’agit d’une version adaptée à notre monde contemporain du Déluge et de l’Arche de Noé…
Dans la version originale de ce récit, Noé sauve le monde en sauvant les animaux d’une anomalie météorologique. Il se prive de tout loisir, renonce à toute préoccupation d’ordre personnelle ainsi qu’à tous ses biens, pour travailler nuit et jour à la construction d’un gigantesque navire capable d’accueillir toutes les espèces animales, ou presque.
Dans la version modernisée et adaptée aux contingences matérielles de notre gouvernement et de sa population, chaque citoyen devient « le héros Noé »… en se privant de tout et en renonçant à tout ce dont il est dit qu’il fera se précipiter, non pas un déluge cette fois-ci, mais une sécheresse… Enfin… c’est comme on veut… Le déluge ou une grande vague de froid peut très bien marcher aussi, après tout…
On comprendra dans cet exemple fictif que le gouvernement incarnera le rôle de « Dieu », et que les caisses du gouvernement deviendront « l’Arche », à laquelle chacun de ces « Noé » des temps modernes doit contribuer… A cette différence près que nos « Noé modernes » seront censés être plus ambitieux et plus divinement illuminés encore que le Noé de la Bible... Et oui… Car, en effet, nos millions de « Noé modernes » ne sauront pas – et ils ne pourraient l’imaginer de toute manière – qu’ils sont en train de construire à grand frais un « gigantesque navire »… Car, plus divinement illuminés encore que le héros de l’Ancien Testament, comme je viens de le dire, ceux-ci auront pour projet rien de moins que de changer l’évolution naturelle du climat de toute la Terre !
Pour le coup, en matière d’ambition, Dieu serait dans ce cas battu à plate couture… »

Dominique Raymond Poirier, Grandoria, Chapitre III, pages 103-104.

Serge Rouleau a dit...

Excellente référence