Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

11 septembre, 2008

Coup de gueule

Pour les politiciens, la classe moyenne (revenus familiaux entre 40 000 et 90 000 $) représente la poule aux oeufs d’or. Il suffit de cajoler les contribuables de cette catégorie d’électeur, de leurs promettent de résoudre tous leurs problèmes et le tour est joué. Ils vont, sans rouspéter, pondre des oeufs d’or pour remplir les coffres du gouvernement.

Heureusement, ils sont de plus en plus nombreux à se rendre compte que les coffres de l’État sont « sans fond ». Bien qu’ils pondent de plus en plus d’oeufs, les coffres sont toujours vides et les services qu’on leur avait promis sont inexistants ou de piètres qualités.

L’étatisme est en voie de tuer les poules aux oeufs d’or que sont les contribuables de la classe moyenne.

__________

Le mur porteur

Richard Martineau
09/09/2008 05h14 

Vous souvenez-vous du film Falling Down, sorti il y a 15 ans ? Michael Douglas interprétait un ingénieur divorcé qui en avait ras le bol.

Ras le bol des taxes, ras le bol de la récession, ras le bol des criminels qui brandissent la Charte des droits, ras le bol du prix de l'essence, ras le bol de l'inflation...

Pris dans un étau, écoeuré de vivre sous pression, le bonhomme finissait par péter les plombs.

Eh bien, si ça continue, les membres de la classe moyenne québécoise risquent d'imiter le héros deFalling Down.

Parce qu'eux aussi en ont jusque-là.

CITRON PRESSÉ

La classe moyenne est le coeur et les poumons de nos sociétés. Vous voulez savoir comment se porte un pays ? Regardez sa classe moyenne. Si elle va bien, le pays va bien. Si elle va mal, le pays va mal. C'est aussi simple que ça.

Qui «casque» pour les pauvres qui n'ont pas les moyens de payer leurs impôts ? La classe moyenne. Qui paie pour les riches qui ont les moyens d'échapper à l'impôt ? La classe moyenne.

La classe moyenne est la forêt amazonienne de notre économie, c'est elle qui permet au système de respirer.

Or, actuellement, la classe moyenne québécoise traverse une période de grande sécheresse. Elle étouffe, elle suffoque.

Elle s'assèche.

LA CLASSE SOUFFRE-DOULEUR

Et le pire, c'est que tout le monde semble s'en foutre.

Regardez ce qu'on dit à la télé et à la radio. Chaque fois qu'on parle de la classe moyenne, c'est pour la ridiculiser.

Les membres de la classe moyenne sont conformistes, ennuyants, ignorants. Ils ne pensent qu'à leur tondeuse ou au PH de leur piscine. Ils n'ont pas de goût ni de conversation. Ils courent les buffets et les marchés aux puces. Ils passent leur week-end à vernir leur patio et croient que passer un après-midi dans un centre commercial est une sortie culturelle. Bref, ce sont des twits finis.

La classe moyenne est en train de couler, et on est là, sur le quai, à s'esclaffer comme des dingues à ses dépens. Vous ne trouvez pas ça inconscient, vous ?

LA MAJORITÉ «SILENCIEUSE»

C'est quand même incroyable, ce mépris que nous avons pour la classe moyenne. Comme si seuls les pauvres ou les riches étaient intéressants ! Comme si les membres de la classe moyenne n'avaient rien à dire !

Comme s'ils n'étaient rien d'autre que des consommateurs ou des contribuables !

Qui entendez-vous quand vous ouvrez la télé ? Des porte-parole d'organismes communautaires, ou des magnats de la culture et de la finance. Entre les deux, rien.

On a l'impression que seuls les pauvres ou les riches ont accès au micro. On dit de la classe moyenne qu'elle est la «majorité silencieuse».

Faux : elle n'est pas silencieuse. C'est juste qu'on ne lui demande jamais de parler. On veut qu'elle paie et qu'elle ferme sa gueule, c'est tout.

On ne lui demande jamais comment elle va, ce qu'elle pense, comment elle se sent.

ÇA CRAQUE DE PARTOUT

La classe moyenne est le mur porteur de notre société. Celui qui tient toute la structure.

Or, le mur porteur du Québec est en train de s'effriter. Il s'enfonce, il craque de partout.

Le temps est venu de le solidifier. Sinon, toute la baraque va s'effondrer

 

Aucun commentaire: