Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

01 mai, 2008

Pétrole: le retour du pendule

Dans son texte, Pierre Duhamel relève le fait qu’au Québec les seuls bénéficiaires de l’envolée des prix du pétrole sont les gouvernements provincial et fédéral. En 2007, ils ont récolté 1,9 et 1,3 milliards respectivement.

Les gourous de tout acabit prédisent que le prix de l’essence dépassera bientôt 2$ le litre. Le prix élevé de l’essence favorise l’inflation et est certes néfaste à court terme. Par contre, le coût élevé du baril de pétrole nous assure de sa disponibilité à plus long terme.

Pourquoi?

Dans la mesure où les gouvernements laisseront les forces du marché agir, le prix élevé du baril de pétrole aura pour conséquence de favoriser :

  • l’adoption de programme d’économie d’énergie;
  • le développement de sources d’énergie alternatives;
  • l’exploitation des réserves plus difficiles d’accès;

De plus, si le passé est garant de l’avenir, la courbe de croissance des prix du pétrole ne sera pas linéaire. L’impact de l’ensemble des initiatives du marché excèderont les prévisions et dans un futur plus ou moins rapproché les craintes de pénurie s’estomperont. Dans un tel scénario les prix du brut s’effondreront comme cela s’est produit lors du choc pétrolier des années soixante-dix.


Pétrole : une affaire de taxes
April 28, 2008, 10:24:58 AM Pierre Duhamel

Demander au gouvernement d’intervenir sur le prix de l’essence, c’est comme demander à un proxénète de limiter la prostitution. Les gouvernements se remplissent les poches au fur et à mesure que les prix augmentent. Ils sont dans la même position que les pétrolières : ils prennent leur cote.

On a beau pester contre les pétrolières, les raffineurs et les stations services qui seraient trop gourmands ou encore maudire les tempêtes, les conflits armés ou les spéculateurs qui poussent le prix du pétrole à la hausse, il y a deux grandes vérités qui expliquent l’essentiel du prix du pétrole.

La première, c’est sa rareté. La demande pour le pétrole croît beaucoup plus vite que l’exploitation de nouveaux gisements. On voyait hier au Téléjournal le nouvel engouement des Chinois pour l’automobile. La même frénésie a déjà gagné l’Inde. Or, 47 % du prix de l’essence à la pompe s’explique par le prix du baril de pétrole déterminé par le marché international. Les raffineurs québécois doivent payer le pétrole à ce prix-là.

L’autre grande vérité, c’est que 39 % du prix de l’essence à Montréal (34 % ailleurs au Québec) s’explique par les taxes. En 2007, les Québécois ont payé 1,9 milliard de dollars en taxes provinciales (sans compter celle de 1,5 cent le litre à Montréal) et 1,3 milliard en taxes fédérales. Si le prix du litre se maintient à une moyenne de 1,30 le litre, le gouvernement provincial ira chercher 430 millions de dollars supplémentaires cette année.

Imaginons maintenant que le scénario de l’économiste de la CIBC, Jeff Rubin, se réalise et que le prix du baril de pétrole atteint les 200 dollars d’ici 2012. Il est plausible que nous ayons alors à payer 2,50 le litre d’essence, ce qui procurerait des revenus de 7,7 milliards pour les deux gouvernements au Québec. Cela ferait presque 1 dollar le litre en taxes !

Ce ne serait encore rien comparativement aux gouvernements européens et, d’un point de vue environnemental, la hausse vertigineuse du prix de l’essence a sans doute des mérites.
Mais on ne peut pas à la fois défendre ces taxes élevées et se plaindre de l’augmentation du coût de l’essence !

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