Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

06 mai, 2008

L’éolien, un projet politique!

L’énergie éolienne est le « san graal » des écologistes québécois. Basé sur des considérations surtout émotionnelles et politiques, le Québec se lance « tête baissée » dans la production d’énergie éolienne. Le fait que cette énergie coûte 50% plus cher à produire que le prix payé par les consommateurs québécois est rejeté du revers de la main par les écologistes et les politiciens.

Pour les écologistes la valeur de l’énergie verte ne peut pas être quantifiée. C’est un peu comme si on essayait de quantifier la valeur d’une émotion. Les politiciens profitent au maximum des retombés médiatiques de ces projets. Il y aura au moins 1 ou 2 communiqués de presse pour chaque éolienne installées. Donc, il n’est pas opportun de questionner le bien fondé de ces projets.

Je suis d’accord avec le fait qu’enfin on bouge. Mais avant d’investir 5,5 milliards dans ce type d’énergie, j’aurais aimé avoir des réponses aux questions suivantes :

  • La société québécoise est relativement pauvre et perd du terrain par rapport à ses partenaires nord-américains. Est-ce que cet investissement majeur sera plus créateur de richesses que tous les autres projets qu’on aurait pu entreprendre avec 5,5 milliards?
  • Est-il possible de produire la même quantité d’énergie à moindre coût avec le nucléaire? Avec le gaz? Avec l’eau? Si oui, pourquoi avoir choisi l’éolien? Le gaz produit des gaz à effet de serre certes, mais ne produit pas de pollution visuelle. La raison est évidente, les écologistes auraient monté aux barricades.


Finalement, c’est la nouvelle religion écologiste qui dicte les politiques énergétiques du Québec. C’est comme si on avait déjà oublié jusqu’à quel point les religions, toutes les religions, servent à maintenir le bon peuple dans l’ignorance pour mieux le manipuler.



René Vézina
Les Affaires.com, 6 mai 2008 à 06h23
La coûteuse patente éolienne

Il manquait un élément crucial à cette annonce ronflante de 15 nouveaux parcs éoliens au Québec : préparez votre chéquier, vous allez payer pour.

Hydro-Québec va payer globalement 10,5 cents le kw pour cette électricité « verte ». Or, elle nous la vend actuellement 7 cents (aux consommateurs) et 4 cents (aux grands consommateurs, dont les alumineries).

Autrement dit, cette électricité nouvelle va sérieusement entailler les bénéfices d'hydro-Québec. Or, ces bénéfices, le Québec en a grand besoin, et le rendement d'Hydro-Québec est déterminé par la Régie de l'Énergie. Ce qui signifie inévitablement des hausses de tarifs ; et pas pour faire plus d'argent, juste pour maintenir les bénéfices actuels.

Je veux bien qu'on me parle des retombées régionales, mais dans cette logique, pourquoi ne pas inviter ici un constructeur automobile ? On lui dirait « fabrique tes voitures, on va les payer tant, et on va les vendre moins cher à tous les citoyens. L'État va payer la différence. » C'est exactement ce que l'on va offrir à ces promoteurs privés qui vont faire la passe à nos dépens.

Et dire que le Québec a eu toutes les occasions de développer plus tôt son potentiel hydroélectrique, tout aussi vert et beaucoup moins cher. Développpé par une société d'état qui nous appartient en propre. Mais voilà, toute une frange écologiste a fait du tapage pour les bloquer, ou les ralentir, au point qu'il faut maintenant, en vitesse, de nouvelles sources d'approvisionnement. Et vous savez quoi ? Les opposants d'hier sont parmi les plus ardents défenseurs de cette coûteuse patente éolienne.

Et je ne vous parle pas des chicanes qui vont surgir sur le terrain, opposant résident contre résident, puis les lignes de transmissions qu'il va falloir construire pour relier toutes ces belles tours au réseau d'Hydro-Québec, plus les pépins techniques qui vont handicaper la production (par exemple, en Gaspésie, l'hiver, du givre se dépose sur les pales et compromet leur rotation) etc. etc.

Le bordel !

J'ai souvent écrit que les citoyens qui en ont les moyens pourraient payer plus cher l'électricité - pour que l'État engrange plus d'argent et pour encourager la conservation de l'énergie. Mais là, nous allons payer plus cher sans que ça nous rapporte une cenne noire de plus.

Le mercredi 07 mai 2008
La course aux courants d'air
Paul Lavallée

L'auteur est physicien et professeur à la retraite de l'UQAM.

Si j'installe une génératrice de 1 mégawatt dans une rivière du Québec, je pourrai utiliser ce mégawatt à la Saint-Jean, aussi bien qu'à Noël ou à Pâques. C'est du solide. Mais si j'installe une éolienne de 1 mégawatt, j'obtiendrai 1 mégawatt: 1- s'il vente ce jour-là 2- si le vent n'est pas trop fort 3- s'il ne fait pas trop froid. C'est bien connu.

Quand on me vend une éolienne de 1 mégawatt, ou du moins ce que les médias rapportent comme étant 1 mégawatt, est-ce un mégawatt réel ou bien le mégawatt indiqué sur la génératrice?

La seule société à avoir exploité commercialement un champ d'éoliennes au Québec (Axor, en Gaspésie) a arrêté son exploitation car elle n'était pas rentable. Le facteur d'utilisation était de 14% seulement. Autrement dit, une éolienne de 1 mégawatt produisait dans les faits 140 kilowatts sur une année (sept fois moins que prévu). Cela avait fait la une de La Presse, il y a environ quatre ans.

Un article publié il y a un mois dans Science et Vie rapporte par ailleurs un facteur d'utilisation pour les pays européens de 18%. Donc, une éolienne de 1 mégawatt produit en réalité moins du cinquième de l'énergie promise.

Les «concepteurs» du projet éolien au Québec ont prévu un facteur d'utilisation de 41%, soit plus du double de ce que les Européens obtiennent. Cela ressemble à de l'irresponsabilité. Alors 1 mégawatt éolien, ça vaut 140kw, 200kw?

Les politiciens et les hommes d'affaires ont flairé le vent, et il est du côté de l'éolien - pour l'instant. Quand on verra les chiffres réels dans quelques années, l'éolien se sera envolé, mais d'autres politiciens auront d'autres courants d'air pour les supporter.

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