Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

04 novembre, 2007

Les conséquences de l’interventionnisme

Les politiciens interviennent soi-disant pour corriger les lacunes du libre marché. Chaque fois ils créent plus de problèmes qu’ils n’en résolvent. En réalité, ils interviennent pour mousser leur popularité et se foutent éperdument des conséquences.

René Vézina, LesAffaires.com, 2 novembre 2007 à 07h40

Le fromage coûte plus cher ? Blâmez l'éthanol !

Ils sont bons, les fromages qui nous viennent des vieux pays. Mais on apprend maintenant qu'ils vont nous coûter pas mal plus cher. Et la poussée du dollar canadien ne nous sera pas d'un grand secours, cette fois-ci.

Les céréales coûtent plus cher que jamais.

Le maïs est à son sommet des dix dernières années, tandis que le boisseau de blé va de record en record. Et comme les céréales, ou les grains, sont à la base de l'alimentation des vaches à travers le monde -là où il n'y a pas toujours de grands champs pour faire pousser le foin, comme ici - le lait devient inévitablement plus dispendieux.

Il y a deux raisons derrière cette inflation des prix.

Un, les récoltes de blé ont été mauvaises, tant au Canada qu'en Australie, deux grands producteurs. Le temps anormalement sec n'aide pas. Le réchauffement de la planète est pointé du doigt. L'ennui, c'est que pour diminuer les émissions de gaz issues du transport, quelques pays, à commencer par les États-Unis, poussent fort pour l'utilisation de l'éthanol.

Et c'est la deuxième raison.

La culture du maïs est de plus en plus lucrative, à cause de la demande (c'est du maïs qu'on extrait l'éthanol), mais aussi à cause des grasses subventions qui la soutiennent. Beaucoup de producteurs agricoles ont ainsi été incités à remplacer leurs anciennes cultures par celle du maïs.

Résultat : la production de blé, notamment, a chuté d'autant, accentuant la pression sur les prix.

Et si au moins l'éthanol était efficace comme source d'énergie ! Mais son pouvoir détonnant n'est qu'une fraction de celle du pétrole, ce qui oblige à combiner les deux. Et la production du maïs requiert beaucoup d'eau et le transport vers les raffineries multiplie les camions sur les routes.

On estime que la culture du maïs sur un âcre de terrain exige l'équivalent de 450 litres d'essence pour la fertilisation, la récolte et le transport (chiffres tirés de l'excellent magazine Mother Jones). Pas très efficace énergétiquement, tout ça. Au bout du compte, pour régler un problème environnemental, on en crée un autre. Sans compter que le fromage, et le pain pour l'accompagner, vont nous coûter plus cher...

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