Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

15 août, 2007

Sommes-nous masochistes?

En général, les Québécois sont des consommateurs avisés et exigeants. Ils n’hésitent pas à abandonner un fournisseur incompétent en faveur d’un autre dont les services et les produits rencontrent leurs exigences. Par contre, s’il s’agit d’un produit ou un service fourni par un monopole d’état nous tolérons les pires abus sans même protester. Pourquoi?

Les inconvénients associés à une attente de quelques minutes au téléphone ou pour la disponibilité d’un commis dans une grande surface sont triviaux par rapport à ce que nous devons endurer lorsque nous achetons des services fournis par les gouvernements. Je dis bien « achetons » car le fait que ces services aient été payés d’avance par nos impôts et nos taxes ne change rien au fait que nous achetons ces services auprès d’un organisme gouvernemental. D’ailleurs, il est intéressant de noter que la loi empêche les entreprises privées d’exiger le paiement d’un service avant que celui-ci ait été rendu. Pourquoi cette loi ne s’applique-t-elle aux services gouvernementaux?

Pourquoi sommes-nous si exigeants envers un fournisseur soumis aux lois du marché et aussi tolérant envers des monopoles d’état inefficaces ?

Lorsque que nous achetons des services dans un marché compétitif nous avons le choix du fournisseur. Si Canadian Tire ne nous donne pas les services auxquels nous croyons avoir droits nous pouvons aller chez Rona ou ailleurs. Nous pouvons être exigeants puisque nous avons le choix du fournisseur. Notre niveau de tolérance est bas et nous n’hésitons pas à exiger des produits de qualité au meilleur prix.

Lorsque les services sont fournis par un monopole d’état nous devons accepter ce que les fonctionnaires veulent bien nous donner. Donc, nous acceptons que les services soient médiocres et chers parce que nous n’avons pas d’autres choix. En fait, nous réduisons inconsciemment nos exigences pour éviter une trop grande frustration. L’humour, parfois bien injuste, envers les fonctionnaires sert de soupape de sécurité pour éviter que l’accumulation de nos frustrations nous amène à poser des gestes disgracieux.

Malgré cette situation déplorable, si quelqu’un ose suggérer de mettre fin à un monopole d’état et de donner aux Québécois accès aux fournisseurs de leur choix il est immédiatement lapidé sur la place publique. Sommes-nous inconsciemment masochiste?

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