Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

19 mai, 2006

Ushhhh ! Entendez-vous ce bruit continu de succion ?

Ushhhhhh ! Ne vous inquiétez pas vous n’avez pas de problèmes auditifs ou autres maladies inconnues. C’est le bruit de succion de l’aspirateur des gouvernements qui siphonnent l’argent directement dans vos poches.

Il est devenu impossible de faire quoi que ce soit sans payer de taxe, beaucoup de taxe. Même lorsque vous êtes assis à la maison à ne rien faire vous payez les taxes foncières de votre propriété ou vous payez un loyer plus élevé pour rembourser les taxes payées par le propriétaire. Il y a des taxes sur les services publics et sur votre auto même lorsque vous ne l’utilisez pas. Les taxes directes (Impôts, TPS et TVQ) et indirectes (Accise, essence, H-Q, etc.) augmentent considérablement le prix de tout ce que vous consommez. Si vous faites une sortie au restaurant ou au cinéma, une partie importante des coûts résulte des nombreuses taxes que vous devez payer. Si on pouvait éliminer toutes les taxes le prix des produits et services que nous consommons serait réduit en moyenne de plus de 40%.

À la longue la plupart d’entre nous n’entendent plus ce bruit de succion. On se dit qu’il nous reste suffisamment d’argent pour subvenir à nos besoins même si pour cela il faut couper dans ce qui était essentiel hier.

Au milieu des années quatre-vingt-dix le gouvernement fédéral a dû sabrer dans les transferts aux provinces pour éviter la faillite. Cela donnait au gouvernement du Québec une belle occasion de reprendre le contrôle des finances publiques. En recevant moins d’argent d’Ottawa, le gouvernement avait l’excuse idéale pour sabrer dans les dépenses inutiles. Et bien non, entre 1993 et 2003 les dépenses du gouvernement du Québec augmentent de 34%, bien au-delà du taux de croissance de la population.

À ma grande surprise, les gouvernements qui se sont succédé à Québec ont préféré s’inspirer des principes de Puviani pour imposer de nouvelles taxes et obtenir des concessions du Fédéral.

Les gouvernements, à tous les niveaux, sont incapables de contrôler encore moins de réduire les dépenses. S’ils collectent des revenus on peut être assuré qu’ils trouveront le moyen de tout dépenser. Une partie importante de ces revenus seront gaspillés à des fins électoralistes : projets populaires, subventions inutiles, etc. Il n’y a qu’un moyen de mettre fin à l’escalade des dépenses gouvernementales, c’est de réduire les revenus.

Il n’y a pas de solutions faciles, les gouvernements sont comme des enfants gâtés. Il est totalement irréaliste d’espérer qu’ils se disciplineront eux-mêmes. Si on les ignore ils interpréteront cela comme une invitation à abuser. Il faut attaquer le problème à la source et couper dans les revenus. Le travail au noir, la contrebande et l’évasion fiscale sont des moyens efficaces et le plus communément utilisés pour réduire les revenus des gouvernements. Toutefois, ces moyens sont illégaux et ceux qui les utilisent risquent gros.

En pratique, le seul moyen à la disposition des contribuables pour réduire le gaspillage des gouvernements consiste à élire des politiciens qui s’engagent à couper les impôts et les taxes. Les politiciens qui ont la stature et le leadership requis pour s’attaquer à une telle tâche sont extrêmement rares. Il faut admettre que le défi est de taille, surtout au Québec où plus de 4 000 organismes, grassement subventionnés à même les impôts des contribuables, militent en faveur de « plus de gouvernement ».

En attendant la venue d’une génération de politiciens courageux, les contribuables, ceux qui finissent toujours par payer les factures, les leurs et celles des autres, doivent s’opposer systématiquement à toutes propositions qui a pour effet d’augmenter les revenus des gouvernements, que ce soit les tarifs d’Hydro-Québec, les prix de la SAQ, la tarification des services, etc.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

J'admire votre lucidité face au problème de la gourmandise fiscale de l'État. Rares sont les Québécois qui sont conscients non seulement de ce problème, mais également de sa source.

Félicitations aussi pour la qualité du texte et de la langue.