Chaque Québécois doit plus de 34 000 $ au provincial seulement

Vaut mieux en rire!

Avant de couper des centaines de millions dans les services, est-ce qu’on peut avoir les services ? - Michel Beaudry

15 mars, 2006

Le « climat d’investissement » du Québec se classe bon dernier !

Les investisseurs et les entrepreneurs ont le choix d’investir leur argent et leur savoir-faire où bon leur semble. Lorsqu’ils évaluent un projet d’investissement, ils considèrent tous les facteurs pouvant influencer positivement ou négativement leur chance de succès. Qui pourrait les en blâmer, il s’agit de leur argent et de leur réputation.

Les investisseurs et entrepreneurs favorisent la croissance économique en apportant les ressources et le savoir-faire nécessaires à la création d’emplois et à l’enrichissement de l’ensemble de la société. Les politiciens, les fonctionnaires et le public en général doivent comprendre qu’un climat favorable aux investissements est une condition essentielle à la création de richesse et à son corollaire la diminution de la pauvreté. Ceci est d’autant plus vrai qu’avec la mondialisation les capitaux sont de plus en plus mobiles. Malheureusement, le « climat d’investissement » au Québec se situe bon dernier avec comme résultat que le Québec connaît systématiquement des taux de chômage et d’assistance sociale plus élevés que la moyenne canadienne.

Une étude récente de l’Institut Fraser évalue les sept domaines du « climat d’investissement » (1) les plus susceptibles d’influencer les décisions des investisseurs : le taux d’imposition des entreprises, la santé économique des finances publiques, l’impôt personnel, les infrastructures, les taxes sur le capital, la réglementation du marché du travail et le fardeau réglementaire.

Malheureusement, le Québec se classe bon dernier avec un résultat de 3.5 sur 10. En particulier, le Québec est fortement pénalisé dans les domaines des lois du travail et du fardeau réglementaire. Les lois du travail sont plus rigides et plus défavorables aux entrepreneurs que dans les neuf autres provinces. La rigidité des lois et leur préjugé favorable envers les syndicats, le Québec connaît le plus haut taux de syndicalisation en Amérique du Nord, nuit à la croissance économique et à la création d’emploi et est la cause indirecte d’un taux de chômage historiquement élevé.

Le fardeau règlementaire impose des coûts additionnels considérables aux entreprises québécoises. En 2005, ces coûts sont évalués à 4,5% de l’économie du Québec. Du point de vue d’un entrepreneur, ces coûts équivalent à un fardeau fiscal supplémentaire de 4,5%.Malheureusement, ce n’est pas tout, la santé économique du Québec représente un autre risque important pour les investisseurs. Avec un résultat de 2,5 sur 10, le Québec se classe neuvième juste devant l’Île du Prince Édouard. Le gouvernement retarde indûment des décisions, pourtant inévitables, pour reprendre le contrôle des finances publiques : remboursement de la dette, réduction des dépenses, réduction des impôts, etc.

La taxe sur le capital est certainement la taxe la plus dommageable pour l’économie du Québec. Là aussi, le Québec se classe neuvième avec un résultat de 2,5 sur 10, juste devant la Saskatchewan.

Finalement, le Québec se classe huitième et septième respectivement dans le domaine de l’impôt personnel et dans celui des infrastructures.

La croissance anémique du Québec depuis plus de vingt-cinq ans découle de ce « climat d’investissement » néfaste à la croissance économique.

Comme si cela n’était pas suffisant, le militantisme « intéressé » des groupes de pression de tout acabit empêche toute discussion rationnelle et maintient le Québec dans un état végétatif. Pour s’en convaincre il suffit de penser au projet conjoint de Loto Québec et du Cirque du Soleil qui a dû être annulé avant même d’être discuté. Combien d’emplois auraient été créés par ce projet à Montréal, la capitale canadienne du chômage ? Quel aurait été le montant additionnel de taxe payée à la Ville de Montréal qui n’a même plus les moyens de réparer les rues ? On ne le saura jamais.

Au mieux, Loto Québec dépensera des dizaines de millions en études plus ou moins utiles et le projet sera repris avec plusieurs mois/années de délais, au pire il sera simplement abandonné. Les joueurs qui peuvent se le permettre iront dépenser leur argent ailleurs au Canada ou aux États-Unis, les autres pourront toujours continuer à jouer sur internet dans leur sous-sol. Dans un cas comme dans l’autre les grands perdants sont les Montréalais.

Une fois de plus, les idéalistes condamnent à la pauvreté ceux qu’ils prétendent défendre.

(1) Traduction littérale de « investment climate ».

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Montréal

Que ce passe t’il avec les grands projet de société ? Montréal n’avance plus depuis plusieurs années. Oui il y a ici et là des ébauches mais sans plus. Tous les grands projets son contestés, mais ne vous plaignez pas que votre ville est salle et pleine de trous.

karlarchambault.com

suite... http://www.societecinemulti.com/weblogue/?p=815

Anonyme a dit...

Bien d'accord avec toi! Il y a un gros problème avec Montréal : sa dette. Comment peut-on financer des méga-projets quand on a de la difficulté à payer l'épicerie?

Mais bon, j'aimerais ajouter que le problème de Montréal est les Montréalais.

Ils ont élus au cours des années (malgré leur arrogance d'être soi-disant les citoyens les plus conscientisés au Québec) une succession de bozos de la pire espèce qui ont réussis, après avoir géré la ville selon les revendications de groupes de bozos de toute sorte (i.e. le FRAPRU) à la faire mettre sous tutelle!

Imaginez, LA ville qui compte le plus de richesse foncière au Québec est sous tutelle... ça en dit long sur la capacité de gestion des méga-structures!

Heureusement (?), la Marois a eu la solution en fusionnant de force les gens des banlieues de l'ancienne ville. Elle a du se dire : "Puisqu'on ne peut pas tous être bons : soyons tous médiocre!"

Mais attendez, une chose imprévue est arrivée : le maire Tremblay a vaincu Bourque le bouffon.

Peut-être saura t'il redonner à Montréal un peu de dignité?

à suivre....

Anonyme a dit...

Et encore, cette étude du Fraser Institute ne tient même pas compte de la stabilité politique des dix provinces canadiennes. Pourtant, la stabilité politique d'un pays ou d'une région est un élément fondamental pour les entreprises étrangères lorsque vient le temps de décider où investir.

Si le Fraser Institute avait tenu compte de cette donnée, le Québec aurait probablement obtenu une note finale encore moins élevée.